Un voyage au Japon évoque toutes sortes de choses : des centenaires supportant stoïquement un énième tremblement de terre, le visage blanc d’une geisha, les sushis, la cérémonie du thé, les traditions anciennes, les singes dans la neige et, bien sûr, les kimonos.
Les origines du kimono
Le kimono est un vêtement emblématique porté par la majorité de la population japonaise depuis des milliers d’années. Le mot kimono signifie littéralement une chose à porter (ki « porter » et mono « chose »). Il était utilisé partout : à la maison, pour le travail dans les champs et lors des fêtes et célébrations.
Aujourd’hui, il s’agit principalement d’une tenue pour les cérémonies et les fêtes importantes. La « journée du kimono« , célébrée chaque année le 29 mai, est un événement clé.
Comment porter un kimono ?
On ne se contente pas de porter un kimono japonais homme/femme; le porter implique toutes sortes de rituels, d’accessoires et une manière correcte de faire les nœuds. Avec la montée du style vestimentaire occidental, ce savoir, ainsi que la tenue, risquent de disparaître dans les tiroirs poussiéreux de l’histoire. Et oui, ce stockage implique également une façon « correcte » de plier les vêtements pour qu’ils souffrent le moins possible de ce processus.
Comme il est très compliqué de s’habiller correctement en kimono, on fait souvent appel à un spécialiste pour les grandes occasions afin de s’assurer que les bons accessoires, les bons boutons et le bon style sont respectés.
Un kimono est enroulé autour du corps, toujours avec le côté gauche sur le côté droit (sauf lors des funérailles, où c’est l’inverse). Le vêtement est fermé par une ceinture, qui s’attache dans le dos. Le vêtement se compose de plusieurs parties, deux couches en été, trois en hiver. Le hiyoku est la première couche, il est porté sous le kimono, donnant le style traditionnel en couches.
Pour choisir le bon type de kimono, il faut connaître le symbolisme du vêtement. Le style de port et les accessoires envoient des messages sociaux subtils : l’âge de la femme, son statut marital et le type d’occasion pour laquelle elle est habillée ; par exemple, lors d’un mariage, on porte du noir.
Les accessoires pour les kimonos
Un kimono est généralement accompagné d’une ceinture. Cette ceinture s’appelle un ‘obi’. Le obi est fixé par un nœud appelé « musubi« . L’attache et la fixation du musubi nécessitent quelques accessoires supplémentaires, tels qu’un coussin, une corde et un foulard.
Le motif de ce coussin varie en fonction de la saison, par exemple la fleur de cerisier au printemps, l’eau en été, les feuilles d’érable en automne et le bambou en hiver.
La chaussure qui l’accompagne (sorte de chaussons) est appelée zori. Dans ce type de chaussures, vous portez des chaussettes spéciales (tabi) fendues au niveau du gros orteil.
Porter un kimono en vacance
Lors d’un mariage traditionnel japonais, la mariée change de kimono plusieurs fois au cours de la célébration. Pendant la cérémonie de mariage, elle porte un kimono nuptial blanc spécial (shiro-muku) avec un couvre-chef (Tsuno-kakushi), pour la réception, elle porte un kimono à manches longues coloré (iro-uchi-cake).
Les parentes mariées portent un kimono noir formel, le tome-sode, lors du mariage. Les femmes célibataires portent un furi-sode. Il s’agit également d’un kimono formel, mais avec de longues manches évasées.
Chaque année, le deuxième lundi de janvier, les gens célèbrent la fête du passage à l’âge adulte (seijin-shiki) au Japon, un événement qui met en lumière les jeunes qui ont fêté leur 20e anniversaire au cours de l’année écoulée (avant le 1er avril). C’est une grande fête et la majorité des jeunes filles japonaises portent un furi-sode ce jour-là.
Comment laver un kimono ?
Autrefois, un kimono était souvent entièrement désassemblé avant d’être lavé, puis recousu (à la main). Cette méthode de lavage traditionnelle est appelée arai hari. Il s’agit d’une méthode coûteuse et laborieuse, qui est l’une des principales raisons de la baisse de popularité du kimono. Les tissus et les méthodes de nettoyage modernes devraient mettre fin à cette tendance.
Combien coûte un vrai kimono en soie ?
Un petit kimono – de préférence en soie – est follement cher, pensez à 10 000 euros et plus, le prix sans les accessoires. Heureusement, l’absence d’élastiques et de boutons signifie que la chose grandit avec vous en largeur.
Au moins, de cette façon, un kilo supplémentaire n’entraînera pas le changement de votre garde-robe. Les vêtements durent des générations, grâce à leur taille flexible et à la qualité des matériaux utilisés. Même si votre budget est un peu plus modeste, vous pouvez ramener un joli souvenir du Japon, le yukata. Il est normalement porté en été pendant le festival de feux d’artifice et dans un Onsen (sources chaudes), après avoir pris un bain. Ce type de kimono peut être porté avec des geta comme chaussures. Il s’agit d’une version moins formelle et moins chère du kimono en coton.